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Investissement progressif ou achats périodiques par sommes fixes ou encore méthode de la moyenne d’achat (Dollar Cost Averaging) se conçoit comme une alternative à l’investissement unique (Lump Sum Investing)

Investissement progressif ou méthode de la moyenne d’achat : qu’est-ce que la stratégie DCA ?

La stratégie DCA, connu aussi sous le nom de « Dollar-Cost Averaging », part du constat que les marchés financiers sont par nature volatils. Dès lors, le principal ennemi de l’investisseur est l’incertitude (mauvais timing à l’achat, évènements exogènes qui impactent le marché…)

Afin de diminuer ses effets, la stratégie DCA consiste à investir avec une somme égale et de manière échelonnée sur un titre avec un horizon d’investissement à long terme.

Cette méthode repose sur le fait que sur une longue période, le fait de lisser progressivement votre PRU (prix de revient unitaire) est censé réduire votre risque. En diminuant la volatilité de votre portefeuille grâce à des achats périodiques, vous n’êtes plus à la recherche du meilleur point d’entrée sur le marché mais uniquement concentré sur son potentiel de croissance.

Pourquoi investir de manière programmé en bourse ?

Le choix d’adopter une stratégie d’investissement programmée pour gérer vos placements répond à plusieurs problématiques et présentent un certain nombre d’avantages :

  • En investissement régulièrement, vous vous autorisez à ne pas avoir le meilleur point d’entrée. Dès lors, vous vous libérez de cette charge émotionnelle qui pèse généralement sur vous lorsque vous ouvrez un placement en une fois.
  • Fractionner vos entrées dans le temps vous offre l’opportunité de lisser votre PRU, un moyen efficace de réduire votre perte si vous êtes en contre-tendance.
  • La stratégie DCA permet enfin de profiter pleinement d’une tendance haussière sur un titre car elle vous amène à accroître votre position au fur et à mesure que le cours s’apprécie.

Simulations d’investissements programmés sur 5 à 30 ans

Pour répondre à la question posée, le mieux consiste à simuler des investissements programmés sur les données historiques du Dow Jones. L’historique d’autres indices ne sont malheureusement pas assez longs pour fournir des conclusions pertinentes.

Pour chaque période de 5 à 30 ans de l’historique de cotation du DJIA, on simule des investissements programmés étalés sur le premier tiers de chaque période. Cela donne le graphique ci-dessous. Pour mémoire et comparaison, le graphique d’investissements identiques mais réalisés à 100% dès le début de la période est rappelé à droite :

On constate que les rendements obtenus avec un investissement programmé permettent de limiter la volatilité : les rendements maximum et minimum sont nettement plus proches de la moyenne que lorsque l’on investit tout le capital dès le début. Ainsi sur 25 ans il n’existe plus une seule période présentant un rendement négatif. De même, pour les durées de 10, 15 ou 20 ans, les rendements minimums sont très largement supérieurs à ceux présentés par un investissement réalisé en une seule fois.

Bien sûr, les rendements maximums obtenus grâce à un investissement programmé sont inférieurs eux aussi à ceux obtenus par un investissement réalisé en une seule fois, ce qui semble logique. On n’a rien sans rien et cette limitation des rendements est la contrepartie de la limitation des risques de perte et de la volatilité.

Sur un marché haussier plus vite on entre, plus on fait de gain donc l’investissement unique est plus rentable mais plus volatile.

Le tableau et le graphique ci-dessous montrent les rendements annualisés obtenus pour chaque durée d’investissement avec les deux méthodes.​​​​​​​

Cette stratégie employée naturellement dans un plan de constitution de fonds périodique, un plan épargne ou une assurance vie 3ème pilier peut néanmoins aussi être utile en cas d’entrée importante sur le marché.

Vous avez une certaine somme d’argent à investir, héritage, vente d’entreprise ou d’un bien immobilier, échéance d’assurance vie ou retraite mais vous craignez que les marchés entrent dans une période mouvementée ?

Afin de vous libérer de certaines de vos préoccupations, vous pourriez envisager cette stratégie DCA, qui vous permettrait de tirer profit des baisses du marché. Vous investissez un montant prédéterminé à une fréquence prédéfinie, par exemple, tous les mois ou chaque trimestre, quel que soit le cours des titres.

La logique derrière cette méthode est que vous achèterez naturellement plus d’actions lorsque le cours est bas et moins d’actions lorsqu’il est élevé. Lorsque les marchés chutent, vous investissez au moment où le cours des titres est le plus avantageux. Lorsque les marchés sont à la hausse, vous espacez vos achats de sorte que vous n’investissiez pas nécessairement tout votre argent au moment où le cours est le plus élevé.

* L’investissement progressif est moins anxiogène

Investir tout d’un coup fait porter une lourde responsabilité à l’investisseur. Quel est le meilleur moment ? Aujourd’hui ? Dans un mois ? oui le rendement est meilleur « en moyenne »… mais lorsque l’on a qu’un seul essai… Et que faire si l’on a investi à la veille d’une forte chute ? Cela peut inciter à sortir des marchés et remettre en question toute la stratégie… il est moins stressant de lisser !

* Psychologiquement l’investissement progressif est plus facile

Dans des périodes difficiles politiquement, économiquement, l’instabilité emmène des doutes et la stratégie de l’investissement progressif permet de sécuriser son entrée sur le marché quand on n’en est pas habitué.

C’est une manière de ménager son stress sur des patrimoines dédiés à être en partie sécurisés mais en souhaitant tout de même une certaine rentabilité.

Entrer tous les mois ou chaque trimestre pendant 1 à 3 ans pour rester investit pendant 25 ans peut avoir du sens.

* Investissement progressif ou unique, la planification doit rester cohérente

Rien de tel que de changer d’avis plusieurs fois pour louper le train à la hausse ou croire en la baisse trop tôt.

Il est d’abord important d’avoir une stratégie courte, moyen ou long terme et d’avoir une planification solide.

Les marchés sont volatiles mais ont un rendement supérieur historiquement aux comptes épargne classiques.

Si sa planification est bien faite, rester fidèle à sa durée de placement sans en changer en fonction du marché reste la meilleure solution.

Votre planification peut changer ou vos besoins mais ce n’est pas le marché court terme qui doit faire changer votre planification long terme.

Rappel du graphique de la psychologie de l’investisseur

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Wallisellen, le 23 février 2017 – Une étude approfondie menée par Allianz dans dix pays d’Europe révèle que, malgré la crise financière et la faiblesse record des taux d’intérêt, les connaissances financières et la capacité des Européens à prendre des décisions judicieuses dans ce domaine ne se sont guère améliorées ces dix dernières années. Bien que troisième, la Suisse présente d’importantes lacunes, notamment dans la connaissance des risques. En queue de classement, on retrouve principalement des États d’Europe du Sud.

Nous prenons des décisions financières presque quotidiennement, lors de nos achats au supermarché, lors du choix d’une hypothèque adéquate ou encore en matière d’épargne. De nombreuses opérations financières peuvent désormais être exécutées en quelques clics, à n’importe quelle heure, sur une tablette ou un smartphone. La gamme de produits financiers est extrêmement vaste, tout comme les risques. Une bonne formation financière de base permet toutefois de décider plus facilement, avec de meilleures chances de succès. De quel montant disposerais-je dans cinq ans si je place 100 francs à un taux de 2% par an? Et si la rémunération s’élève à 1% et l’inflation à 2%? Vaut-il mieux acheter des actions d’une seule entreprise ou des parts dans un fonds en actions très diversifié? L’étude internationale «When will the Penny Drop: Money, financial literacy and risk in the digital age» (Un sou de bon sens: argent, formation financière de base et risques à l’ère numérique) qu’Allianz a réalisée dans dix pays européens (1000 personnes interrogées par pays) portait sur des questions similaires relatives aux connaissances financières. Selon l’étude, la compréhension des risques et des finances est la plus élevée en Autriche, en Allemagne et en Suisse. La formation financière de base est en revanche la plus mauvaise en France, au Portugal et en Italie.

Maigre savoir sur les finances et les risques

La professeure Annamaria Lusardi, directrice scientifique du Global Financial Literacy Excellence Center à l’université George Washington, déclare à ce sujet: «Peu d’études récentes permettent de comparer la formation financière de base dans les pays européens. Je suis donc ravie de pouvoir participer à une étude qui ne se contente pas d’évaluer de manière globale cette formation, les connaissances sur les risques et les concepts relatifs aux risques, mais qui met également en relation la formation financière générale et les décisions correspondantes.»

L’enquête révèle par ailleurs que les Européens savent peu de choses sur les finances et les risques malgré l’omniprésence des sujets financiers dans les médias et au quotidien depuis la crise financière. Cette situation est plutôt préoccupante. La proportion de bonnes réponses à des questions financières de base correspondait à peu près aux résultats des études similaires effectuées dix ans auparavant. Les concepts relatifs aux risques sont les plus abstraits, tous pays confondus. En moyenne, seule la moitié des participants ont répondu correctement aux questions correspondantes. Il existe cependant de nombreuses différences d’un pays à l’autre. La répartition des risques est la notion la moins comprise par les personnes interrogées, alors même que le proverbe «Il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier» devrait contribuer à sa notoriété auprès d’un large public.

Connaissances financières lacunaires même en Suisse

Selon l’étude, la Suisse occupe la troisième place pour les connaissances financières et relatives aux risques, derrière l’Autriche et l’Allemagne. Environ 60% des personnes interrogées en Suisse ont répondu correctement à toutes les questions financières de base sur des sujets tels que l’inflation, les taux d’intérêt ou les lacunes de prévoyance. Il est cependant inquiétant que moins d’un Suisse sur cinq soit informé de manière approfondie sur les risques et puisse donner une réponse exacte aux questions correspondantes. Ainsi, seuls 17% environ des participants comprennent bien le principe du risque, par exemple en relation avec la diversification des placements financiers.

«La faiblesse record des taux d’intérêt, la volatilité des marchés financiers et les changements démographiques compliquent l’épargne dans le contexte actuel. Un examen attentif des questions financières est donc essentiel pour prévenir toute mauvaise décision. Les besoins de protection étant individuels, chacun doit se demander quel est son horizon de placement, quel est son profil de risque et si le rapport entre recettes et dépenses est raisonnable. Des connaissances financières de base sont indispensables pour comprendre ces interactions et trouver les bonnes réponses à son niveau personnel», affirme Gregor Huber, responsable Gestion des investissements d’Allianz Suisse. Il cite un autre exemple tiré de l’étude: à la question «Comment placer son épargne au mieux pendant deux ans pour financer un prochain mariage?», une personne sur quatre estime qu’un fonds en matières premières avec un rendement prévu de 7% serait l’instrument financier le plus approprié. «En l’occurrence, les personnes interrogées se laissent aveugler par les perspectives de rendement sans évaluer correctement les risques, souligne-t-il. L’idéal serait de commencer la formation financière dès l’école; chacun serait ainsi bien préparé pour prendre des décisions financières importantes plus tard dans la vie.»

À propos de l’étude

Allianz a réalisé l’enquête en novembre 2016 auprès de 1000 participants dans chacun des pays suivants: Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni et Suisse.

Remarque: l’étude complète, en anglais, est disponible à l’adresse http://projectm-online.com/app/uploads/Allianz-international-pensions-financial-literacy-2017-report.pdf.

 

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